Aujourd’hui, 17% des Français seraient obèses et ainsi exposés à des risques pour leur santé...
Hélas,
perdre du poids n’est pas toujours simple. De nouveaux médicaments contre
l’obésité suscitent d’énormes espoirs : on parle même de
« révolution » ! Attention, ils ne sont prescrits que dans des cas
précis pour éviter tout mésusage dangereux.
Le traitement de
l’obésité repose sur des mesures diététiques et la pratique d’une activité
physique, voire un soutien psychologique. Uniquement si la prise en charge nutritionnelle
ne suffit pas à la perte de poids, des médicaments peuvent être prescrits en
complément.
Parmi ces médicaments figure
l'orlistat : il freine l’absorption des graisses alimentaires, dont une
partie est éliminée dans les selles avant d’être assimilée. Selon les experts,
son efficacité est modeste : il permet une perte de poids de l’ordre de 3
kg. Mais les analogues du GLP-1 changent la donne : ce sont les nouvelles
vedettes du traitement médicamenteux de l’obésité.Ces médicaments sont considérés
efficaces, avec une perte jusqu’à 15 - 20% du poids corporel en un
an ! Également utilisés dans le traitement du diabète, ils imitent
le Glucagon-Like-Peptide 1 (GLP-1), une hormone produite par l’intestin après
le repas qui stimule la sécrétion d’insuline et les zones régulant l’appétit.
Parmi eux, on compte le sémaglutide, le tirzépatide et liraglutide. Ils sont
prescrits aux personnes à l’obésité importante ou avec une maladie associée :
hypertension, diabète, etc.
Analogues du
GLP-1 : pas pour des régimes « bikini » !
Malgré l’engouement
qu’ils suscitent, lesanalogues du GLP-1 ne sont pas des médicaments anodins. Ils ne peuvent pas être
prescrits à une personne en bonne santé pour se délester de quelques
kilos superflus à des fins esthétiques : cet usage inapproprié peut
exposer à des effets indésirables parfois graves. Lorsqu’un médecin prescrit un
tel médicament pour la première fois, il doit justifier sa prescription
conformément à son autorisation de mise sur le marché et ses indications
thérapeutiques. Depuis juin 2025, la
première prescription d’un analogue du GLP-1, jusqu’alors réservée aux spécialistes en
endocrinologie-diabétologie-nutrition, a été élargie aux médecins généralistes.